Seule une partie de nous est touchée par la souffrance ;
une autre partie demeure inaccessible :
notre esprit.
Car notre esprit est libre,
il observe et peut remédier.
Il nous dit :
« Tu souffres ? Eh bien, réjouis-toi, car si tu es intelligent,
grâce à cette souffrance tu gagneras encore quelque chose en lucidité,
en compréhension, et tu te renforceras. »
Celui qui est malheureux a tendance à s'identifier avec ce malheur,
il se laisse envahir par lui.
Et c'est justement ce qu'il ne faut pas.
Il faut au contraire être immédiatement en alerte et se dire :
« Maintenant il y a un travail à faire.
Tu souffres, bien sûr, mais ce n'est qu'une partie de toi qui souffre.
Fais appel à cette autre entité qui vit dans l'immensité,
dans l'éternité, et qui est aussi toi :
de cette boue dans laquelle tu es en train de patauger,
tu verras surgir des fleurs et des arbres chargés de fruits succulents. »